Selon cette étude de l’Université du Danemark du Sud, nous héritons des graisses blanches dangereuses de papa et de la bonne graisse « brune » de maman. Une découverte « révolutionnaire » dans la recherche sur l'obésité issue d’études approfondies qui suggèrent que les gènes issus de notre père entraînent le développement de graisse blanche responsable de maladie métabolique et les gènes de notre mère entraînent principalement le développement de tissu adipeux brun, à l’effet protecteur contre l'obésité.
L'obésité résulte de déséquilibres chroniques entre l'apport calorique et la dépense énergétique qui aboutissent au développement de complications cardiométaboliques, d'athérosclérose et de diabète de type 2. Contrairement au tissu adipeux blanc qui stocke les graisses, le tissu adipeux brun favorise le « catabolisme » énergétique en convertissant les lipides et le glucose en thermogenèse. Ces dernières années, de nombreuses équipes travaillent sur la piste de la graisse brune, une voie prometteuse pour la perte de poids et dans la lutte contre l’obésité.
H19, un gène clé à expression monoallélique : Ici, à la suite d’études approfondies in vivo et in vitro, l'équipe identifie une nouvelle fonction du gène H19. Ce gène s'avère avoir un effet protecteur unique sur le développement du surpoids et pourrait par conséquent prévenir le développement de maladies associées au surpoids telles que le diabète, le surpoids et les maladies cardiovasculaires. Or H19 est un gène à expression monoallélique : il appartient au moins de 1% de gènes que nous héritons exclusivement de notre mère ou de notre père. Sur des modèles de souris, les chercheurs constatent que le gène H19 exerce une forme de contrôle génétique dans les cellules graisseuses brunes. Une surexpression du gène H19 chez la souris la protège contre l'obésité et la résistance à l'insuline. Enfin, les chercheurs constatent des schémas similaires de contrôle génétique chez les personnes obèses.
Gènes du père et graisse blanche, gènes de la mère et graisse brune : Ensuite les chercheurs montrent que les gènes issus de notre père entraînent le développement de tissus adipeux blancs, et que les gènes de notre mère entraînent principalement le développement de tissu adipeux brun, protecteur contre l'obésité. Ainsi, de nombreux gènes « adipeux » à empreinte paternelle sont absents du tissu adipeux brun, et vice versa.
L’identification de ce gène clé H9 constitue un nouveau pas vers le développement de traitements de l'obésité.
Source: Nature Communications 06 September 2018 LincRNA H19 protects from dietary obesity by constraining expression of monoallelic genes in brown fat
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