Chez l'homme, la tolérance au glucose et la glycémie varient avec l’heure du jour et les repas, mais le mécanisme sous-jacent responsable de cette variation de la sensibilité à l'insuline au fil de la journée reste méconnu. Cette étude, publiée dans le Faseb Journal montre in vitro que le tissu adipeux humain possède son propre rythme circadien de la sensibilité à l'insuline et cette horloge intrinsèque à notre graisse sous-cutanée, contribue à notre tolérance au glucose.
Les chercheurs de l'hôpital Brigham and Women et de l'Université de Murcie ont étudié le tissu adipeux humain à partir d'échantillons de tissu adipeux à la fois de graisse viscérale et de graisse sous-cutanée, prélevés chez 18 patients qui venaient de subir une chirurgie de pontage gastrique. Cette analyse montre que la graisse sous-cutanée a sa propre horloge et son propre rythme circadien de la sensibilité à l'insuline.
Ø Cette sensibilité à l'insuline atteint son maximum vers midi et ce pic est de 50% supérieur au niveau de sensibilité évalué à minuit. Ce rythme n'est pas observé dans la graisse viscérale.
Influencer l'horloge du tissu adipeux ? L'étude démontre que le tissu adipeux humain sous-cutané a une horloge interne capable de réguler la sensibilité à l'insuline même in vitro, en dehors du corps. Ce rythme correspond à celui constaté chez l'homme ou via l'ensemble de son métabolisme au cours de la journée et en fonction des repas. Cette horloge cellulaire semble ainsi contribuer au rythme quotidien de la tolérance au glucose observée chez l'homme.
Reste à voir s'il peut être possible d'influencer l'horloge circadienne intrinsèque à ce tissu pour tenter de réguler la sensibilité à l'insuline, une hormone clé dans le stockage des graisses. Aussi.
June, 2016 doi: 10,1096 / fj.201600269RR Human adipose tissue expresses intrinsic circadian rhythm in insulin sensitivity
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