SÉMAGLUTIDE : Au-delà de la perte de poids, des avantages cardiovasculaires

Parmi les principaux résultats de ces analyses,

• le sémaglutide améliore les résultats cardiovasculaires indépendamment du sexe, réduit les décès liés à la COVID-19 chez les patients obèses et déjà atteints de maladies cardiovasculaires ;
• 2 sous-analyses de l’essai SELECT, menée auprès de participants en surpoids ou obèses selon l’IMC et souffrant d’une maladie cardiovasculaire établie mais pas de diabète confirme que le sémaglutide (2,4 mg) une fois par semaine permet de réduire les taux de décès toutes causes confondues, de décès cardiovasculaires et de décès non cardiovasculaires, y compris les décès associés au COVID-19 ;
• une sous-analyse centrée sur la mortalité toutes causes confondues, de causes cardiovasculaires et non cardiovasculaires confirme des taux plus faibles chez les patients traités par sémaglutide ;
• la même sous-analyse révèle que chez les patients ayant développé le COVID, le sémaglutide a réduit le taux de décès ;
• une sous-analyse centrée sur les différences de résultats selon le sexe, montre que le sémaglutide réduisait systématiquement le risque d’événements cardiovasculaires indésirables quel que soit le sexe ;
• plus largement, le sémaglutide réduit le risque d’événements d’insuffisance cardiaque chez les personnes atteintes de diabète et d’insuffisance rénale chronique ; le fait d’être atteint à la fois de diabète de type 2 et d’insuffisance rénale chronique augmentant le risque d’insuffisance cardiaque et de décès par rapport à chaque affection séparément ;
• au sein de ce même groupe de patients, le sémaglutide (1 mg) réduit le risque d’événements majeurs de maladie rénale ;
• enfin, le sémaglutide permet d’améliorer les résultats de l’insuffisance cardiaque en influençant positivement la physiopathologie des patients souffrant d’obésité, d’inflammation et avec ou sans fibrillation auriculaire, ainsi que la structure et la fonction cardiaques.

Quel début d’explication ? L’obésité peut entraîner une inflammation du cœur, ce qui peut conduire au développement et à la progression de l’insuffisance cardiaque liée à l’obésité. La fibrillation auriculaire est fréquente chez les personnes atteintes d’insuffisance cardiaque. L’obésité peut être associée à des changements dans la structure du cœur, ce qui peut conduire au développement et à la progression de l’IC. Ainsi, l’obésité, l’inflammation, l’insuffisance cardiaque et la fibrillation auriculaire sont fréquemment associées.

« Nous ne comprenons pas encore parfaitement le fonctionnement des agonistes du GLP-1 au niveau cardiovasculaire cependant ces analyses montrent que la perte de poids à elle seule ne peut pas entièrement expliquer les nombreux avantages cardiométaboliques et rénaux que ces agents apportent ».