C’est une nouvelle approche « graisse blanche/ graisse brune », par simple patch, qui nous est proposée par ces scientifiques de l’Université technologique de Nanyang pour réduire l’accumulation des graisses abdominales. Ces données d’essais de laboratoire, apportent, dans la revue Small Methods, et sur la souris, une preuve de concept d’efficacité de ce patch à microaiguilles, avec une réduction de masse grasse de plus de 30%. Une option à ne pas négliger alors que L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 1,9 milliard d'adultes dans le monde sont en surpoids en 2016 dont 650 millions atteints d’obésité.
Ce n’est pas la première fois qu’une équipe travaille à un patch contre les poignées d’amour. L’approche présentée dans cette étude combine une nouvelle façon de délivrer, via un patch de micro-aiguille, des médicaments déjà connus pour transformer les graisses blanches stockant de l'énergie en graisse brune énergétique. Cette approche utilise le principe de la transformation de la mauvaise graisse (blanche) en graisses brunes (présentes à niveaux plus élevés chez les bébés pour le « garder » au chaud) qui brûlent de l'énergie. À mesure que les humains vieillissent, la quantité de graisses brunes diminue et est remplacée par ces graisses blanches viscérales. Cette approche innovante permet de réduire le gain de poids chez des souris alimentées avec un régime riche en graisses et, en 4 semaines seulement, leur masse grasse de plus de 30%.
Ce patch cutané contient des centaines de micro-aiguilles, plus minces qu'un cheveu humain, chargées de l'agoniste du récepteur adrénergique Beta-3 ou d'un autre médicament, l’hormone thyroïdienne triiodothyronine T3. Le patch est posé sur la peau pendant environ 2 minutes, durant lesquelles les micro-aiguilles s'incrustent dans la peau et se détachent du patch, qui peut ensuite être retiré. Au fur et à mesure que les aiguilles se dégradent, les molécules de médicament se diffusent lentement dans la graisse blanche stockant de l'énergie présente sous la couche de peau, pour la transformer en graisse brune énergivore.
C’est donc une nouvelle option, hors chirurgie et médicaments oraux, prometteuse pour réduire le gain de graisse corporelle. Avec des effets secondaires extrêmement réduits, puisque le patch utilise une quantité de médicaments beaucoup plus faible que celle utilisée dans les médicaments oraux ou par injection. L’option, indolore, facilement utilisable et qui exploite finalement un processus naturel chez les bébés serait enfin accessible à tous car peu coûteuse (environ 3,50 $ US). Ses principes actifs, un agoniste du récepteur bêta-3 adrénergique et la triiodothyronine T3 sont déjà approuvé par la Federal Drug Administration (FDA) pour traiter respectivement les vessies hyperactives ou les troubles thyroïdiens.
Des données prometteuses donc qui précèdent des études cliniques de phase I à mener prochainement chez l'Homme.
Source: Small Methods (In Press) via Eurekalert (AAAS) 28-Dec-2017 New patch aims to turn energy-storing fats into energy-burning fats (Visuel NTU Singapore)
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Pour en savoir plus : Obésité Blog